Les moments où le Ghousl est recommandé
Faire le ghousl
après chaque rapport
La preuve est le hadîth de Abou Râri' (رضي الله
عنه) qui dit : « Une nuit, le Prophète ﷺ a fait le tour de toutes ses femmes et il se lavait
chez chacune d'elle.
J’ai dit : « O Envoyé d'Allâh ! Pourquoi n'as-tu pas
fait qu'un seul ghousl ? »
Il ﷺ m’a répondu : « Car ceci est plus propre et plus
pur. » »
(Rapporté par Abû Dâwûd et Ibn Majah, hadith hassan)
El Mustahâda
(المُسْتَحَاضَة) :
El Mustahâda (l’hémorragie) : C’est la femme qui
perd du sang en dehors des périodes de menstrues.
Les savants ont différencié le sang qui sort en
dehors de la période de menstrues, qui est rouge et liquide et celui qui sort
durant la période de menstrues, qui est noir, épais et qui a une mauvaise
odeur.
Dam Al Istihada est un sang rouge qui tend parfois vers le jaune et
qui liquide qui sort des parties intimes.
Dam Al harid est un sang noir, épais et qui dégage une mauvaise
odeur.
Concernant El mustahâda, il y a trois cas :
1 - Une femme qui connaît la période de ses
menstrues : Elle peut différencier le sang des menstrues et celui de
l'hémorragie.
2 - La femme qui ne connaît pas la période de ses
menstrues mais qui peut différencier les deux sangs : Dans ce cas elle
s'abstient de prier, de jeûner ainsi que d'avoir des rapports avec son mari
durant sa période de menstrues et lorsque sa période de menstrues est terminée,
elle est en période d'hémorragie.
3 - La femme qui ne connaît pas la période de ses
menstrues et qui ne peut pas différencier les deux sangs : Les savants disent
qu'elle doit revenir aux femmes de sa famille, leur demander qu'elle est leur
période de menstrues et de s'y fier.
Si par exemple, les femmes de sa famille ont leurs
menstrues durant une période de 6 ou 7 jours, elle s'abstient de prier ou de
jeûner ainsi que d'avoir des rapports avec son mari durant une période de 7
jours.
« Dam al Istihâda » est une hémorragie mais à
la base c'est une maladie. Ce n'est pas normal qu'une femme ait des écoulements
de sang en dehors de ses menstrues.
Le Prophète ﷺ a dit : « Ceci est une veine qui laisse échapper du
sang. »
Il est obligatoire à la femme qui a cette hémorragie
de faire les ablutions à chaque prière.
Et il lui est préférable de faire le ghousl à chaque
prière ou de les rassembler, c’est-à-dire de faire le ghousl pour les prières
de Duhr avec al 'Asr, puis de refaire le ghousl pour les prières de Maghreb
avec el 'Isha, puis de faire le ghousl avant la prière de Soubh.
D’autres savants comme Al Fawzan, Outheymine disent
qu’il est obligatoire à la femme de faire le Ghousl et de rassembler prières.
Ils citent la preuve ce hadith ainsi que le hadith
de Ibn Abbas qui dit :
Le Prophète a rassemblé entre Dhouhr et Ansr et
entre Maghrib et l’Insha à Médine sans pluie et sans être en voyage.
Lorsque Ibn Abbas a été questionné :
« Pourquoi Le Prophète s’il n’y avait pas de pluie et qu’il n’était pas en
voyage ? »
Ibn Abbas a répondit : « Il a fait cela
pour ne pas faire de contrainte à sa communauté.
Cheikh Outheymine dit : « Le fait de faire
la prière séparément est une contrainte, alors il faut les rassembler. »
Cheikh Abbad utilise ce hadith sur la mustahâda
pour la personne malade de rassembler ses prières car à la base l’hémorragie
est une maladie, le fait d’avoir un écoulement de sang en dehors des périodes
de menstrues, est une maladie, donc il est autorisé au malade de rassembler les
prières lorsqu’ils en éprouvent la nécessité.
Selon ‘Aïcha (رضي الله
عنها) : « Le Prophète ﷺ a ordonné à Oum Habiba (رضي الله
عنها) qui souffrait d’hémorragie de faire le ghousl à
chaque prière… (Jusqu’à la fin du hadith) »
(Rapporté par Abou Dawoud)
Et également selon ‘Aïcha (رضي الله
عنها) : « Le Prophète ﷺ a ordonné à une femme qui souffrait d’hémorragie de
rassembler le ‘Asr avec le Dhouhr, en ne faisant qu’un seul ghousl, puis de rassembler
le maghreb avec l’Ichâ, en ne faisant qu’un seul ghousl, et de faire le ghousl
pour la prière de Soubh. »
(Rapporté par Abou Dawoud et An-Nassa-i)
Ceci est l’avis de l’auteur, mais d'autres savants
ne considèrent pas cela comme préférable à chaque prière, comme sheykh al Fawzan
et sheykh al 'Uthaymîn rahimahumullâh. Ils considèrent que cela est une
contrainte pour la femme et que si le Prophète ﷺ a dit à la femme de rassembler ses prières, c'est
justement pour lui alléger la tâche.
Après
l'évanouissement
La preuve est le hadîth de 'Aisha (رضي الله
عنها) qui dit : « Le Prophète ﷺ était très malade.
Il a demandé : « Est-ce que les gens ont prié ? »
Nous lui avons répondu : « Non. Ils t'attendent ô Envoyé
d'Allâh. »
Le Prophète ﷺ a alors demandé : « Apportez-moi de l'eau dans « el
mikhdab ». »
'Aisha (رضي الله
عنها) dit : « Nous l’avons fait et le
Prophète ﷺ a fait le ghousl.
Puis, au moment où il voulut se lever, il s'est
évanoui.
Puis, il s'est réveillé et a demandé : « Est-ce que
les gens ont prié ? »
Nous lui avons répondu : « Non. Ils t'attendent ô
Envoyé d'Allâh ».
Il a alors demandé qu'on lui apporte de l'eau dans
le mikhdab, il s'est lavé puis s'apprêtait à se lever et s'évanoui encore une
fois.
Puis, il s'est réveillé et a demandé : « Est-ce que
les gens ont prié ? »
Nous lui avons répondu : « Non, ils t'attendent ô
Envoyé d'Allâh. » […]
C'est à ce moment-là que le Prophète ﷺ a demandé que
l'on aille voir Abû Bakr (رضي الله عنه) pour qu'il préside la prière. » (Jusqu’à
la fin du hadith)
(Rapporté par Al Boukhari et Mouslim)
« Mikhdab » : Grand récipient utilisé à l’époque
pour laver les vêtements.
Après avoir
enterré un non-musulman
La preuve est le hadîth de 'Ali Ibn Talib (رضي الله
عنه) qui dit :
« Je suis venu voir le Prophète ﷺ et je lui ai dit : « Abu Talib est décédé. »
Le Prophète ﷺ m’a dit : « Va et enterre-le ».
Et lorsque je l'ai enterré, je suis revenu vers le
Prophète ﷺ et il m'a dit : «
Lave-toi. » »
(Rapporté par Abou Dawoud et An-Nassa-i)
Le jour des deux
fêtes et le jour de 'Arafa
La preuve est ce qui a été rapporté par Al Bayhaqi,
selon Ash-Shafi'i qui rapporte que Zadhân (رضي الله
عنه) a dit : « Un homme a questionné 'Ali (رضي الله
عنه) sur le lavage.
'Ali (رضي الله عنه) lui a dit : «
Lave-toi tous les jours si tu en as envie. »
L'homme lui a dit : « Non, je ne te parle pas du
lavage mais du grand lavage par lequel on se rapproche d'Allah.
'Ali (رضي الله عنه) lui a répondu : «
Le jour du vendredi, le jour de 'Arafa, le jour de An-Nahr et le jour
d’al-fitr. »
Pour celui
qui a lavé un mort
La preuve est le hadîth du Prophète ﷺ qui dit : « Celui
qui lave un mort, qu'il se lave ».
(Rapporté par Ibn Majah,)
Dans ce hadith, il y a un ordre du prophète ﷺ. Or, la règle est
que lorsque le Prophète ﷺ ordonne une chose, elle est obligatoire jusqu'à la
preuve du contraire.
Cependant, l'auteur l'a considéré comme une chose
préférable, car il y a un hadîth que sheykh Al Albany a cité dans « Ahkam el
Jana-iz », selon Ibn 'Abbas (رضي الله عنه) où le Prophète ﷺ a dit : « Il ne
vous est pas obligatoire, lorsque vous avez lavé vos morts de vous laver car
vos morts ne sont pas impurs. Il vous suffit de laver vos mains. »
Donc en rassemblant ces deux ahadîth, on en déduit
que de se laver après avoir lavé un mort est préférable et non obligatoire.
Pour l'état
de sacralisation avant le hajj ou la 'oumra
La preuve est le hadîth de Zayd Ibn Thâbit (رضي الله
عنه) qui dit : « J'ai vu le Prophète ﷺ en train d'enlever ses vêtements
« Makhit », et il ﷺ s'est lavé. »
(Rapporté par At-Tirmidhi)
Makhit ce sont les vêtements ou objet qui ont la
forme du corps, comme les pantalons ou les chemises que le pèlerin ne doit pas
porter en état de sacralisation.
Les savants ont déduit qu'il est préférable pour
celui qui veut passer en état de sacralisation de faire le ghousl.
Lorsque la
personne entre à la Mecque
La preuve est le hadîth d'Ibn 'Omar (رضي الله
عنهما). Lorsqu'il allait à la Mecque, il dormait à Dhou
Touwa, priait Soubh, faisait le grand lavage et entrait ensuite à la Mecque de
jour.
Ibn 'Omar (رضي الله
عنهما) a dit : « Le Prophète ﷺ a fait ainsi. »
(Rapporté par Al Boukhari, Mouslim, Abou Dawoud et
At-Tirmidhi)
« Dhou Touwa » : c’est un endroit situé à la sortie
de la Mecque mais qui entre dans le cadre d'el Haram, de l'endroit sacré.